LE JUGEMENT DE JOSEPH KABILA : UNE TRAHISON QUI EXIGE JUSTICE ET REPARATION

Kinshasa, 31 juillet 2025 – Dans les couloirs austères de la Haute Cour militaire, le procès de Joseph Kabila, l’ancien président de la République Démocratique du Congo, bat son plein ce jeudi, marquant un virage décisif dans la quête de justice pour un pays ravagé par la trahison au sommet. Absent de l’audience, Kabila – ce sénateur à vie déchargé de ses immunités et en exil volontaire – est jugé par contumace pour une litanie de crimes qui ébranlent les fondations mêmes de la nation : haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, complot, apologie du terrorisme, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicides, viols, tortures et déportations.

Ces accusations, ancrées dans son soutien présumé au groupe rebelle M23 – ce proxy rwandais qui sème la mort et le chaos dans l’est du pays –, exigent une condamnation ferme pour briser enfin le cycle infernal de l’impunité.

Remontons le fil de cette trahison flagrante. Héritier du pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père putatif Laurent-Désiré, Joseph Kabila a régné jusqu’en 2019 sur un Congo en proie aux guerres intestines. Mais derrière la façade du dirigeant, les preuves s’accumulent : des liens étroits avec le M23, ce mouvement armé qui, dès 2012, a mutiné au sein de l’armée congolaise pour occuper des territoires riches en minerais, comme Goma, semant des atrocités innommables. Rapports d’experts onusiens et témoignages accablants le désignent comme le « cerveau » de cette insurrection (particulièrement de sa branche politique qui est le AFC, Allinace Fleuve Congo) allié à des forces étrangères pour déstabiliser la souveraineté nationale.

En mai 2025, le Sénat a levé ses immunités parlementaires, ouvrant la voie à ce procès historique – le premier contre un ex-chef d’État par la justice congolaise. Aujourd’hui, lors de cette audience cruciale, le procureur général des FARDC a réclamé un jugement en absentia, tandis que la République s’est constituée partie civile, réclamant réparation pour les blessures infligées à la nation.

Pourquoi cette mise en accusation est-elle non seulement justifiée, mais aussi impérieuse ?

D’abord, pour terrasser l’impunité qui gangrène les élites. Kabila incarne ce fléau : un leader qui, au lieu de protéger son peuple, l’a livré aux milices. Son alliance présumée avec le M23 a coûté des milliers de vies, des millions de déplacés, et une exploitation illégale des ressources qui saigne l’économie congolaise. Condamner Kabila, c’est envoyer un signal fort : plus personne, même au pinacle du pouvoir, n’échappera à la justice. C’est restaurer la confiance dans des institutions bafouées et poser les bases d’une démocratie authentique où les traîtres paient pour leurs actes.

Ensuite, pour sauvegarder la souveraineté nationale, mise en péril par ces complicités étrangères. Le M23, soutenu par Kigali, n’est pas une rébellion isolée ; c’est une machine de guerre qui occupe des pans entiers du territoire, commettant homicides de masse, viols systématiques et tortures.

Kabila, accusé d’être le pivot politique de cette branche rebelle, a trahi son serment en favorisant l’ingérence rwandaise, transformant l’est du Congo en zone de non-droit. Une condamnation est essentielle pour démanteler ces réseaux et dissuader tout futur complot contre l’intégrité territoriale.

Enfin, et surtout, pour rendre justice aux victimes, ces oubliés des conflits. Des millions de Congolais ont subi les horreurs : familles décimées, femmes violées, enfants enrôlés. Human Rights Watch et d’autres ONG martèlent que sans poursuites contre les commanditaires comme Kabila, la réconciliation reste un mirage.

Ce procès n’est pas une vengeance ; c’est une catharsis nationale, un pas vers la guérison d’un pays exsangue.

En condamnant Kabila, la RDC affirmerait que les vies congolaises comptent, que les trahisons ne resteront pas impunies et que l’avenir ne se construit pas sur les ruines de l’injustice.

Alors que l’audience d’aujourd’hui a été ajournée pour permettre aux parties de peaufiner leurs arguments, le dossier avance inexorablement. Joseph Kabila, où qu’il se terre – récemment aperçu à Abidjan –, doit affronter les conséquences.

La RDC, lasse de ses blessures, exige réparation.

Pour la paix, pour la justice, pour l’avenir.

Résistant Congolais

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