KINSHASA AU BORD DE L’ASPHYXIE ET DE LA CATASTROPHE ECOLOGIQUE: INTERDISONS LES BOUTEILLES EN PLASTIQUE

Kinshasa suffoque.

Les rues de la capitale congolaise ne sont plus seulement des artères de vie, mais des rivières de déchets où trônent des bouteilles en plastique par millions. Les caniveaux débordent, les fleuves s’étouffent, et les habitants, eux, paient le prix fort : inondations meurtrières, maladies, désespoir. Chaque jour, cette mégapole de 15 millions d’âmes produit 10 000 tonnes de déchets solides, dont une part écrasante est constituée de plastique.

Les bouteilles, omniprésentes, bouchent les égouts, polluent les eaux et empoisonnent l’avenir. Face à cette catastrophe écologique qui ravage la ville, une seule solution s’impose avec urgence : interdire totalement les bouteilles en plastique en République démocratique du Congo (RDC). Pas demain, pas dans dix ans. Maintenant.

Image

UNE VILLE SUBMERGEE PAR LE CHAOS PLASTIQUE

Marchez dans Ngaliema ou près du fleuve Kalamu, et le spectacle est glaçant. Des montagnes de bouteilles s’entassent, transformant les ruelles en décharges à ciel ouvert.

Quand la pluie tombe, l’eau ne s’écoule plus : elle stagne, monte, inonde.

Depuis novembre 2022, ces déluges artificiels ont tué des dizaines de personnes et jeté des milliers d’autres à la rue. Christian Mulumba, un habitant du coin, ne cache pas son amertume : « On vit entourés de plastique. Les bouteilles bloquent tout, et personne ne fait rien. » Le fleuve Congo, poumon de la région, n’est plus qu’un dépotoir flottant, ses berges jonchées de détritus immortels. L’eau, contaminée, propage le choléra. La faune aquatique disparaît. Kinshasa, autrefois vibrante, se noie sous les déchets d’une modernité mal maîtrisée.

Image

LES BOUTEILLES EN PLASTIQUE, POISON NUMERO UN

À elles seules, les bouteilles en plastique incarnent le cœur du problème. Plus de 12 millions d’unités sont consommées quotidiennement dans la ville. Où finissent-elles ?

Pas dans les bacs de recyclage ( qui manquent cruellement à Kinshasa) – Kinshasa n’en recycle qu’une poignée, à peine 50 tonnes par jour grâce à des initiatives comme OK Plast, face aux 7 000 tonnes de plastique produites. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les solutions actuelles sont une goutte d’eau dans un océan de déchets. L’interdiction des sachets d’eau en 2021, décrétée par le gouverneur Gentiny Ngobila, était un début, mais elle a laissé les bouteilles prospérer. Plus grosses, plus envahissantes, elles dominent le paysage de la pollution.Continuer ainsi, c’est fermer les yeux sur un désastre qui s’amplifie chaque jour.

Image

L’INTERDICTION, UN MODELE QUI MARCHE

Image

Image

Il existe pourtant une issue. À San Francisco, l’interdiction des bouteilles d’eau en plastique dans les lieux publics, dès 2014, a prouvé que les alternatives – gourdes, fontaines, bouteilles en verre – fonctionnent. Pourquoi pas à Kinshasa ?

Une interdiction totale des bouteilles en plastique réduirait instantanément le flot de déchets, libérerait les caniveaux, limiterait les inondations.

L’eau redeviendrait potable, les maladies reculeraient, les fleuves respireraient à nouveau.

Cela demande des efforts : installer des points d’eau publics, encourager les contenants réutilisables, responsabiliser les entreprises. Mais le jeu en vaut la chandelle. Un Kinshasa propre et sain est à portée de main.

DEBOUT POUR SAUVER KINSHASA

Le temps des demi-mesures est révolu. Chaque bouteille jetée aujourd’hui est une bombe à retardement pour demain. Aux décideurs de la RDC, aux entreprises qui inondent le marché de plastique, aux citoyens qui le consomment : levez-vous !

Interdire les bouteilles en plastique, c’est plus qu’une loi – c’est un acte de survie, un sursaut de dignité pour une ville au bord du gouffre.

Que Kinshasa cesse d’être une poubelle géante pour redevenir une capitale fière.

Agissons, avant que le plastique ne nous enterre tous, comme elle submerge déjà nos routes et nos fleuves !

Résistant Congolais

Laisser un commentaire