EXPLOSIONS MEURTRIERES A BUKAVU APRES UN MEETING DE L’AFC ET DU M23 : LA VILLE PLONGE DANS LE CHAOS

https://youtu.be/a696UiH_Q1c?si=2FMhlEmlHx-mk7t0

Bukavu, RDC – La place de l’Indépendance à Bukavu, dans l’est de la République Démocratique du Congo, a été secouée par deux explosions dévastatrices, survenues peu après un meeting des groupes rebelles Alliance Fleuve Congo (AFC) et Mouvement du 23 Mars (M23). Le bilan est lourd : au moins cinq civils tués et plusieurs autres blessés, dans une ville déjà sous le joug des violences. Les leaders rebelles Corneille Nangaa (AFC) et Bertrand Bisimwa (M23), qui venaient de s’adresser à la foule accourue nombreuse à la manifestation, avaient quitté les lieux juste avant les détonations, échappant de peu à la tragédie.

La panique a immédiatement envahi les rues. « C’était l’horreur. On quittait le rassemblement quand une première explosion a retenti, suivie d’une deuxième. Les gens hurlaient, couraient partout », raconte un témoin sous couvert d’anonymat. Sur les réseaux sociaux, des messages comme celui de KivuMorningPost décrivent « beaucoup de dégâts » et une « panique totale », tandis que des rumeurs de coups de feu amplifient la confusion.

Un meeting au cœur de la tempête

Ce rassemblement, organisé sur la place emblématique de Bukavu, visait à asseoir l’autorité de l’AFC et du M23 dans cette ville stratégique du Sud-Kivu, récemment conquise en février 2025 après la prise de Goma en janvier. Devant une foule de supporters, Nangaa et Bisimwa ont promis « liberté et sécurité », selon The Africa Report. Mais leur départ précipité juste avant les explosions soulève des interrogations : savaient-ils quelque chose ? Étaient-ils visés ?

Les autorités locales ont ouvert une enquête, mais le mystère reste entier. Aucune revendication n’a émergé, laissant place aux spéculations : une attaque de groupes rivaux ? Une riposte des forces gouvernementales pour saboter l’alliance AFC-M23 ? Dans une région minée par les conflits, toutes les hypothèses sont sur la table.

Une région au bord du gouffre

Ces explosions s’inscrivent dans une escalade alarmante de la violence dans l’est de la RDC. Le M23, soutenu par le Rwanda selon des accusations internationales, et l’AFC, coalition de milices visant à renverser le gouvernement de Kinshasa, ont multiplié les conquêtes ces derniers mois. Bukavu, tombée sous leur contrôle après des combats acharnés, est devenue un symbole de leur puissance – et de l’impuissance apparente des autorités congolaises.

« La situation est explosive. L’alliance AFC-M23 progresse rapidement, et le gouvernement semble dépassé », analyse Sarah Johnson, experte à l’International Crisis Group. Les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme face à une crise humanitaire qui s’aggrave, avec des milliers de déplacés fuyant les combats et une insécurité galopante.

Les civils paient le prix fort

À Bukavu, les habitants, pris en étau, sont les premières victimes. « On ne sait plus où se cacher. Les explosions, la guerre, la faim… c’est invivable », confie une mère de famille, la voix brisée. Les chiffres sont accablants : plus de 5 millions de déplacés dans l’est du pays, selon l’ONU, et une crise alimentaire qui menace des millions de vies. Les ONG, comme le Programme Alimentaire Mondial, alertent : « Sans fonds et sans accès sécurisé, nous ne pouvons pas aider », déplore Maria Gonzalez, porte-parole.

Image

Les explosions de Bukavu rappellent une réalité brutale documentée par Amnesty International : l’usage d’armes explosives dans des zones peuplées est une constante dans ce conflit, avec des civils comme cibles collatérales.

Colère et appels à l’action

Image

Le gouvernement congolais a réagi avec fermeté. « Ces actes terroristes ne resteront pas impunis. Nos forces sont mobilisées pour protéger la population », a déclaré un porte-parole. L’ONU, elle, appelle à la retenue et à la protection des civils, tout en déplorant une « situation profondément préoccupante ».

Mais sur le terrain, la mission onusienne MONUSCO est sous le feu des critiques. Accusée d’inefficacité, elle peine à contenir la violence, ravivant les débats sur la nécessité d’une force plus musclée. « La communauté internationale doit agir vite pour éviter le pire », insiste Sarah Johnson.

Vers un conflit régional ?

Au-delà de Bukavu, c’est toute la région des Grands Lacs qui tremble. Les soupçons de soutien rwandais et ougandais au M23 – démentis par Kigali et Kampala – font craindre une contagion du conflit. Alors que les forces de sécurité quadrillent la ville et que les habitants se terrent chez eux, une question hante les esprits : qui a frappé ? Et surtout, jusqu’où ira cette spirale de chaos ?

Image

Pour l’instant, Bukavu retient son souffle, entre deuil et peur. Les explosions de la place de l’Indépendance ne sont pas qu’un drame isolé : elles sont le cri d’une région qui sombre, en attente d’une paix qui semble toujours hors de portée.

Résistant Congolais

MISES A JOUR

MISE A JOUR DU 27/02/25 A 13H14:

#RDC

: “L’un des poseurs de bombes de Bukavu vient d’être appréhendé à la place du 24 par les services de l’AFC/M23 et une bombe enveloppée dans une chaussette interceptée” Delion Kimbulungu


Selon la BBC en Swahili, deux personnes ont été arretées dans le cadre de l attentat de Bukavu, au meeting du M23/ AFC


27/02/25 A 15H30

Selon FRANCE24, il y a eu 11 morts et plus de 30 blessés à Bukavu, lors de l’ attentat pendant le meeting de Corneille Nanga


27/02/25 A16H00
Steve Wembi

@wembi_steve

#RDC: #Bukavu | 11 morts et 65 blessés, donc 6 graves; c’est le bilan dressé par le M23 à l’issue du meeting, @CNangaa annonce que l’AFC/M23 va prendre en charge tous les frais des obsèques et la prise en charge de blessés.

Laisser un commentaire