
Kinshasa, la capitale congolaise, retient son souffle pour ce mardi 4 février 2024. Une « ville morte » sans précédent risque de paralyser la mégapole, transformant les rues habituellement tumultueuses en théâtre d’un silence lourd de menaces. Derrière cette grève générale se cachent des revendications d’une radicalité inédite:
soutien aux forces armées nationales (FARDC), rupture immédiate avec le Rwanda et l’Ouganda, retrait de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), suspension des coopérations avec les puissances occidentales… et surtout, l’exigence catégorique de la démission du gouvernement Suminwa, accusé d’« incompétence » et de précipiter le pays dans le chaos.
Un gouvernement dans le collimateur La colère populaire, portée par des collectifs civils et une opposition en embuscade, cible directement le Premier ministre Suminwa.
Les mesures impopulaires prises par son gouvernement — suspension des régularisations administratives des fonctionnaires, suppression des primes et de la prise en charge médicale à l’étranger — ont mis le feu aux poudres. Dans un pays où les agents de l’État survivent souvent avec moins de 100 dollars par mois…
La symbolique de l’enterrement: un clin d’œil à Mobutu et au passé Le geste le plus symbolique — et le plus incendiaire — reste l’appel à « enterrer le gouvernement Suminwa dans un cercueil luxueux », en référence aux funérailles du défunt dictateur Mobutu Sese Seko. Ce parallèle historique n’est pas anodin: il rappelle l’ère des politiciens mobutistes, « les dinosaures », tout en accusant le pouvoir actuel de reproduire les mêmes erreurs. Une manière de dire que le régime de Kinshasa, malgré ses promesses, reste englué dans l’autoritarisme et le clientélisme.
Une crise régionale qui s’invite dans les rues La dimension géopolitique ajoute à l’explosivité de la situation. Les manifestants exigent un retrait immédiat de la RDC de l’EAC, une organisation perçue comme inféodée au Rwanda et à l’Ouganda, accusés de soutenir les rebelles du M23 dans l’Est.
La rupture des relations diplomatiques avec Kigali et Kampala, ainsi que la suspension des coopérations avec les États-Unis, la France, la Belgique et l’UE, illustrent une défiance radicale envers l’étranger.
« On ne veut plus de partenaires qui nous exploitent ou nous trahissent », clame un organisateur, brandissant une pancarte où se mêlent slogans anti-impérialistes et appels au patriotisme.
Risques d’embrasement: entre répression et désespoir Les autorités, prises au piège, oscillent entre la menace et l’impuissance. Les forces de sécurité sont en alerte maximale, mais les précédentes « villes mortes » ont montré que la répression pouvait attiser la violence plutôt que l’étouffer. En 2023, des affrontements avaient fait des dizaines de morts. il y a seulement quelques jours, le 28/01/25, une précédente « ville morte » s’est transformé en des attaques contre des ambassades occidentales mais aussi africaines, en plus du pillage de quelques commerces et résidences privées. Aujourd’hui, le risque est encore plus grand: des groupes armés opportunistes pourraient profiter du chaos, tandis que des fonctionnaires en colère, traditionnellement loyaux au pouvoir, pourraient basculer dans la contestation.
L’Occident dans le viseur : un pari risqué La suspension des coopérations avec l’Occident est un coup de poker. La RDC dépend largement de l’aide internationale pour financer ses services publics et ses programmes de développement. Rompre ces liens pourrait asphyxier une économie déjà exsangue, plongeant des millions de Congolais dans une précarité encore plus profonde.
« C’est un suicide économique », analyse un diplomate européen sous couvert d’anonymat. « Mais dans ce contexte de colère, la logique populiste l’emporte sur la raison. »
Et maintenant ? Alors que Kinshasa se cloître dans un silence menaçant, la question reste entière:
cette « ville morte » sera-t-elle l’étincelle d’un soulèvement populaire ou l’énième cris d’impuissance d’une nation en détresse?
Pour beaucoup, le gouvernement Suminwa a déjà perdu la bataille de légitimité. Reste à savoir si la rue parviendra à imposer son agenda… ou si le pays sombrera dans un cycle infernal de violences et d’instabilité. Une chose est sûre: la RDC, minée par des décennies de crises, n’a plus droit à l’erreur.
« Quand un peuple n’a plus rien à perdre, il devient imprévisible », résume amèrement un analyste kinois.
À Kinshasa, cet adage n’a jamais semblé aussi réel.
Résistant Congolais
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Voici le texte intégral diffusé par les organisateurs anonymes de la ville morte pour le 04/02/2025
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FLASH FLASH FLASH🚨
Annonce de la ville morte pour ce Mardi 04 février 2024 à Kinshasa, en guise de soutien aux FARDC, de demande de retrait de la RDC à l’immédiat et sans condition dans l’EAC, de la rupture officielle des relations diplomatiques avec le Rwanda et l’Ouganda, ainsi que la suspension à durée indéterminée des coopérations avec les États-Unis, la France, Belgique, le Royaume Unis et l’Union Européenne.
Aussi manifesté le mécontentement en exigeant sans négociation la démission directe du gouvernement SUMINWA pour incompétence et incapacité à relevé les défis de paix ainsi que le social des congolais, surtout pour ses décisions très dangereuses, induisant le Chef de l’État en erreurs grave dont il faut rapidement retirer et sans délai, il s’agit donc celle de la suspension de la mécanisation et régularisation des situations administratives des agents, cadres et fonctionnaires de l’État, de leur prime et prise en charge médicale à l’étranger, au moment où ces derniers croupissent déjà dans une misère inexplicable et insupportable.
A cela, le rendez-vous est prie pour l’enterrement du gouvernement SUMINWA dans un cercueil luxueux comme celui dont seul le défunt Président de la République, alors MOBUTU avait été enterré avec par les administratifs congolais.
Ainsi exigé un salaire forfait à tous mandataires, c’est-à-dire de la tête au pied, un émolument de 500$ à chacun.
NB : Tous les bureaux, les établissements de l’État ou privé, les universités, les écoles, taxis bus, véhicules personnels et ceux des différentes personnalités qui seront en activité ce Mardi 04 février 2025 hormis les taxis motos, s’en prendront qu’à eux-mêmes.
À bon entendeur, s’aligne…